Pierini e Briugi
Difficile de ne pas être romantique en pensant à la Toscane rurale. Avec son domaine de 100 hectares, à moins d’une heure de route au sud de Sienne dans le village de Campagnatico, Pierini e Brugi appartient à ces endroits magiques qui font la renommée de cette région du centre nord de l’italie. On y cultive bien sûr des vignes, sur 4 ha, mais aussi des oliviers, beaucoup de fruits et de légumes, des céréales, du miel, et des fleurs de safran. Même si on doit remonter aux années 50 pour trouver les origines du domaine, Samuele Pierini fonde en 2003 l’exploitation telle qu’on la connaît aujourd’hui. Le domaine vinicole est certifié biologique depuis 2015, mais on utilise également certains préceptes de biodynamiques à la vigne. Les sols sont marqués par la présence du mont Amiata, ce volcan éteint des Apennins. L’altitude moyenne de ces jeunes vignes (plantées en 2003 et en 2017) est de 275 mètres. On y fait pousser majoritairement du sangiovese et du vermentino, mais d’autres variétés internationales et locales comme le merlot, le cabernet-sauvignon, la syrah, le ciliegiolo et l’alicante. Samuele tente de vinifier le plus naturellement possible dans une vision qui respecte le raisin. Cependant, pour s’assurer que le vin se maintienne avec la garde, l’usage des sulfites se fait tant pendant les fermentations et à la mise en bouteille. Les fermentations sont faites en cuve inox et les élevages en botti ou en cuve béton. On produit 10 000 bouteilles annuellement.
En plus de la polyculture et des mesures mises en place pour favoriser la biodiversité, on fait beaucoup d’efforts à la vigne pour réduire la pulvérisation de cuivre. L’idée est de construire et de maintenir un écosystème vivant. Pour ce faire, chaque culture a un rôle spécifique. Par exemple, les quelques hectares de safran certifiés bio aident à attirer les insectes pollinisateurs.
D’autres aspects de leur polyculture sont associés au vin. On pense aux nombreux plants de lièges centenaires sur la propriété. Ce sont ces arbres qui ont inspiré la cuvée Sugherettaio, qui signifie « bouchonnier ». Composé de à 60% de sangiovese , 15% de merlot , 15% de cabernet-sauvignon et 10% de syrah, la robe rappelle la jolie couleur de ces arbres. Les raisins sont triés deux fois pour ce vin : une fois à la vendange et une seconde fois avant d’être foulé. La fermentation en cuve inox dure 20 jours sur peaux, avec des remontages quotidiens. On soutire lorsque la fermentation est terminée, mais on remet en cuve inox pour 1 an. On termine avec 2 ans d’élevage en foudre de chêne de Slavonie. Un vin épicé, costaud et sérieux conçu pour la cave.
Pour la cuvée Lillatrino, fait de vermentino à 100%, on s’y prend de la même façon pour la sélection des raisins. Après la vendange manuelle et le pressurage, on laisse macérer sur peaux quelques heures. Le moût est ensuite transféré en inox ou la fermentation prendra place. Une partie sera mise en tonneau et l’autre en cuve béton. Au lieu d’utiliser de coûteux système de réfrigération, on place les vins au frais à l’extérieur pour qu’ils y passent l’hiver. La mise en bouteille suivra.
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